Texte. Persona
La vie est-elle un théâtre ? Les personnages évoluent et s’animent dans un décor énigmatique. Par leurs postures et leurs trajectoires, ils interprètent l’histoire de leur vie. L’insolite invite à imaginer un monde où on se joue des normes, des codes, des références, voire même des contraintes physiques. Un monde de liberté, un voyage au-delà de nos limites.
Triennale de Paris - Janvier 2013 - Cité internationale des Arts
La Voix du Nord - Expo Bondues janvier 2011
Saya Becuwe à l'espace culturel
vendredi 04.02.2011, 05:15- La Voix du Nord
De très beaux bronzes mettent en parallèle le travail de recherche de Saya Becuwe sur la nature et celle de l'art thaïlandais, influencé par les écoles bouddhistes. Les statues patinées de vert accompagnent ses tableaux : main de Bouddha tenant un lotus, statuette de Ganesh (le dieu de la sagesse), dragon représentant la force et le pouvoir... Elles renforcent cette ambiance zen qui permet de se rapprocher avec sérénité par le corps et l'esprit des grands mystères de l'existence.
En découvrant cette exposition, les visiteurs ressentent un grand calme. Sculptures et tableaux incitent à l'écoute et à la paix.
Tout renseignement et contact : sayabecuwe@gmail.com Espace culturel 03 20 94 42 76. Ouverture : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 15 h 19 h. Mercredi, samedi, dimanche de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h.
Nordeclair - Exposition Bondues janvier 2011
Nordeclair
Saya Becuwe expose à l'espace culturel
Publié le dimanche 30 janvier 2011
Durant trois semaines, l'espace culturel accueille « Saya Becuwe, artiste-peintre/Art Thaï », une double exposition alliant les toiles de Saya Becuwe, d'inspiration asiatique et des statues.
Une vraie philosophie pour l'artiste. SARAH MONTAIGNE > Correspondante locale.
Elle n'a jamais voyagé en Asie mais se sent profondément attirée par la culture de l'extrême orient.
Saya Becuwe, artiste-peintre bonduoise, présente ses toiles à l'espace culturel aux côtés de statues asiatiques en bronze, collections de David Bresart. « Partis de ses tableaux, on a voulu amplifier la démarche émotionnelle avec des sculptures Thaïlandaises et Birmanes », explique Pierre Zimmermann, adjoint à la culture. Une philosophie, une intériorité de la culture asiatique que Saya Becuwe retrouve dans la nature.
Elle fait ses premiers pas d'artiste en peignant des paysages « de montagne, de lac ». Mais la retranscription parfaite des détails ne la satisfait pas, « je voulais recréer la part invisible des paysages naturels », indique-t-elle. Le mystère de la nature. Ce qu'elle désire : montrer des choses « qui font du bien », qui apportent « du positif », sans objectif intellectuel ou conceptuel. Cette fascination pour l'intériorité, elle la transmet à travers ses toiles mais la pratique également dans la vie par le yoga, la méditation et la sophrologie.
Des toiles à « ressentir » Depuis quelques années, Saya Becuwe utilise l'acrylique pour ses tableaux, plus brute que l'huile, l'effet recherché par l'artiste pour provoquer le « ressenti » chez le spectateur. La culture asiatique, elle l'a découverte grâce à des lectures, des rencontres. Saya Becuwe avoue avoir différentes sources d'inspiration, cherchant toujours à en connaître davantage sur les autres cultures. Avant l'Asie, elle était passionnée par l'Europe de l'Est, « j'ai même appris le russe » , s'amuse-t-elle. Saya Becuwe peint depuis de nombreuses années. Il y a quinze ans, elle prend des cours dans l'atelier d'un peintre, « il me fallait des bases » , puis arrête le travail. Pour réaliser des oeuvres complètes, « j'ai besoin de donner tout mon temps ». Une passion qu'elle peut désormais assouvir entièrement dans son propre atelier à Bondues.w Jusqu'au 20 février à l'Espace culturel, 3 rue René-d'Hespel.
Texte de Francis Montois
Mystérieux voyage auquel nous invitent les œuvres de Saya.
Partant de l’intérieur, de l’intime, il nous offre de cheminer vers l’infini au grès des lacs, des ciels et …
Mystique voyage aussi, car les rocs, les montagnes nous rappellent la réalité du monde et qu’il faudra un jour atteindre l’autre rive pour…poursuivre ce chemin.
Au-delà de l’émotion, ce travail a du sens.
Francis Montois, artiste peintre
Discours de Pierre Zimmermann
Discours d’ouverture de l’exposition Saya Becuwe et Art Thaï
Pour débuter mon intervention, je ne peux ignorer l’un des préceptes du bouddhisme : « S’efforcer de ne pas user de paroles inutiles ». Je vais donc être aussi bref que possible.
Je pense aussi utile de citer Bouddha lui-même : « Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire ».
Il y a un doute toutefois que nous ne devons pas avoir, c’est l’excellente harmonie qui règne entre les œuvres picturales de Saya Becuwe et les sculptures de l’Art Thaï qui animent et rythment cette exposition. Un choix de mise en résonnance que nous avions fait et que nous espérions judicieux lors de la préparation de cette exposition.
Entre la tâche impressionnante assignée aux sculpteurs pour rendre la puissance, la beauté, la spiritualité de divinités intangibles et invisibles et celle à laquelle Saya s’est consacrée pour nous faire partager son inspiration contemplative de la nature et des lacs, il y a une sorte de lien qui pour notre plus grande joie, transcende notre émotion.
L’apparente quiétude des eaux tranquilles des tableaux de Saya, dans leur originale verticalité, appelle à l’élévation et à la spiritualité, et d’une certaine façon me fait penser à l’un des huit symboles auspicieux du bouddhisme, la fleur de lotus qui flotte sur l’eau après y avoir pris racine et qui représente la progression de l’âme, du matérialisme à l’eau de l’expérience, avant d’atteindre le soleil de l’illumination.
Cette illumination que les changements de lumière des tableaux ou du spectre des couleurs utilisées pas Saya nous engagent à atteindre. La présence dans certains tableaux de textes, écrits dans une cryptographie inconnue qui intrigue, invite à la recherche de la connaissance et à la méditation et rejoint là aussi les pratiques bouddhistes.
Saya nous dit que ces eaux-miroir sont comme un double de la réalité. L’invisible de vient réalité, l’abstrait rencontre le figuratif, l’impression se concrétise, l’immuable côtoie l’éphémère, les émotions, les passions de l’artiste sont livrées sans égotisme au public qui est invité, dans la sérénité, à partager une vision d’un monde que s’est construit l’artiste avec son talent, sa sensibilité et son inspiration.
Les bronzes figés dans la perfection d’un style consacré et immuable répondent à la liberté d’expression de Saya et témoignent de la permanence de l’art à travers le monde et les siècles.
« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées , nous bâtissons notre monde. » A cette citation de Bouddha, j’ajouterai pour terminer : partageons ce monde que nous bâtissons avec nos pensées et comme le fait ce jour Saya acceptons d’échanger nos émotions avec d’autres et avec le dieu Ganesch levons les obstacles de l’illusion et de l’ignorance.
Pierre Zimmermann, Adjoint à la culture
Espace Culturel de Bondues, le 29 janvier 2011